Jour 3 & 4 - Trek sur le volcan à Ambrym

Vidéo du trek : https://youtu.be/lC6ntqDpFI8

Décollage de Vila pour Ulei (l'aéroport à l'Est d'Ambrym). On pèse nos sacs à l'enregistrement...puis ils nous demandent de monter également sur la balance... En effet, l'avion est tout petit (12 places) donc il faut savoir quel est le poids total embarqué (c'est aussi pour ça qu'on est limité à 10kg pour le bagage en soute). Après 1h de vol, on atterrit sur "l'aéroport" d'Ulei, qui en fait, est plutôt un champ avec une baraque servant pour l'enregistrement.
Peter, notre guide vient nous chercher en pick-up pour rejoindre le village d'Endu, point de départ du trek.
Il n'y a pas de route sur ces îles, ce sont des chemins plein de trous et de racines sur lesquels on peut rouler à 10km/h. D'où l'importance d'avoir un pick-up! :-)
Au village, on retrouve Opa et Richard qui nous accompagneront sur le trek et porteront nos gros sacs. En effet, traversant l'île sur les 2 jours et repartant de l'ouest, on est obligé de trimbaler nos sacs. C'est un peu gênant de confier ses bagages à un porteur mais il faut se dire que ça fait de l'emploi.
Départ du trek sur une plage de sable noir puis on se met rapidement à grimper à travers la forêt.
Sur le chemin, la pause déjeuner sera composée de concombres, coco et taros.
Il faudra un peu moins de 5h pour atteindre le Camp Est. Après la forêt, on traversera  de nombreux paysages différents : plaine de cendres, maquis...
A l'arrivée, un thé chaud avec des feuilles de citronnier, installation du campement puis direction  le cratère du volcan Marum !


Une 1/2 heure de marche sur un décor quasi-lunaire avec un sol noir composé des cendres du volcan, nous amène au bord du cratère tant attendu !




Il commence à faire nuit, il y a du vent donc il fait un peu froid au bord du cratère. L'air est rempli de souffre (le Marum et le Benbow, les 2 volcans de l'île sont une des sources majeures d'émission de souffre de la planète), on est obligé de couvrir notre bouche et notre nez pour respirer correctement.
Puis, on s'avance au bord du cratère, les nuages se dissipent et on aperçoit enfin le lac de lave à une 50aine de mètres sous nos pieds. Cette lave bouillonnante fait un bruit impressionnant, comme celui de grosses vagues dans un océan déchainé...
Le sentiment qui prédomine au bord de ce cratère : On se sent insignifiant face aux forces de la nature !

Retour au camp de base avec la pénombre et la lumière rouge du volcan qui illumine la nuit.

Le lendemain matin, lever à 5h du matin pour le retour sur la côte ouest. On va aller du camp Est au camp Ouest en traversant la plaine de cendre (qui parait interminable),et en longeant les vestiges des précédentes coulées de lave qui ont formé d'énormes amas de rochers de plusieurs centaines de mètres et pouvant dépasser les 4m de hauteur par endroit.
Cette 2e journée sera l'occasion d'apercevoir le Benbow mais, par manque de temps, nous n'aurons pas l'occasion d'aller voir le lac de lave de ce dernier (il faut une corde pour y accéder apparemment).

On descendra vers la plaine en suivant le lit de la rivière jusqu'en bas.
La 1ère journée, on aura marché 6h, et 7h pour la 2ème journée (en sachant que notre guide nous avait annoncé 4h de marche, les 2 dernières heures en plein caniard et sans eau ont été un peu dures psychologiquement mais on y est arrivé ! :-) ).
Le pick-up est venu nous chercher à l'arrivée pour nous emmener vers le gite où on dormait avant de redécoller de Craig Cove le lendemain matin. On est tombé en panne d'essence...ça a été l'occasion de profiter de coco fraichement cueilli par notre guide directement sur l'arbre en attendant que quelqu'un vienne nous dépanner.
Il nous ont d'ailleurs indiqué que le cocotier était appelé : "tree of life" chez eux. En effet, il les nourrit, les habille, les abrite...
En tout cas de l'eau de coco après un trek en plein soleil, c'est toujours un délice !
On est finalement arrivé au gîte chez Sam. Il nous a informé qu'il y avait très peu d'eau, en effet, il n'y a pas d'eau courante dans ces villages reculés. Les habitants utilisent l'eau de pluie mais c'est une période de sécheresse en ce moment donc il faut rationner...
L'électricité, quant à elle est fournie par des panneaux solaires, donc utilisée le soir.


Pour conclure, ce fut une expérience incroyable, en immersion dans la nature et avec des échanges très intéressant avec Peter, Richard et Opa. Un grand merci à tous les 3 pour ces 2 jours !
Tankyu Tumas!!! (en Bishlamar)