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jeudi 8 décembre 2016

Maupiti

Ca y est c'est les vacances !!! Direction  les iles sous le vent pour 10 jours.
Programme initial : 2 jours 1/2 à Maupiti, 3 jours 1/2 à Raiatea, 4 jours à Bora bora.





Vendredi, départ pour Maupiti, 1h30 de vol pour se poser sur cette petite ile, la plus éloignée des iles sous le vent qui regroupe 1 236 habitants. 9 km  de route pour faire le tour de l'île principale encerclée par un lagon magnifique et des motus qui ferment l'île et son unique passe.
On nous avait dit que Maupiti, c'est Bora il y a 20 ans et c'est tout à fait juste (même si j'étais pas à Bora il y a 20 ans :-). Ici, pas d'hôtel ou de bungalow sur pilotis, c'est un tourisme de proximité, traditionnel où les gens dorment dans les pensions chez l'habitant. Pour notre part, nous avons dormi à la pension Ludo.
Nous avons été accueilli à l'aéroport par le traditionnel collier de fleurs de bienvenue puis direction le bateau pour rejoindre l'ile principale, l'aéroport se trouvant sur le motu, la piste se trouve sur l'eau quasiment (vous pouvez le voir en bas à droite sur la vue aérienne).

Nous avons profité de cette belle journée pour attaquer l'ascension du mont Teurafaatiu. 9h du mat,
35° à l'ombre, une ascension relativement courte (1h) mais plutôt raide avec des passages de cordes sur la fin... dur, dur ! Mais on est largement récompensé quand on arrive au sommet !


L'après-midi ce sera sieste et PMT à la plage...faut pas trop forcer non plus ! :-)

Samedi, c'est excursion sur le lagon. On part en bateau voir d'abord les raies mantas puis petit snorkeling au jardin de corail.

A midi, rendez-vous sur le motu où se rejoigne plusieurs pensions pour profiter du repas tous ensemble. On arrive pour l'ouverture du four traditionnel tahitien.


Le principe du four tahitien :
on creuse un trou dans le sable puis on allume un feu et on ajoute des pierres volcaniques qui vont garder la chaleur.
Les aliments (poulet et porc dans ce cas là) sont mis dans des paniers tressés en cocotier, les accompagnements (Uru, bananes) coupés en morceau,placés à côté.
Le tout est installé au fond du trou puis recouvert de feuilles de bananiers, d'une couverture et enfin de sable pour reboucher le tout.
Un peu sur le même principe que le bougna calédonien, les aliments sont cuits à l'étouffée dans le sable pendant plusieurs heures.
En complément des aliments cités, on a droit au traditionnel poisson cru au lait de coco et une autre spécialité typique... le Fafaru, "le camembert polynesien", qui est du filet de poisson, généralement du thon, mis à macérer dans une préparation d'eau de mer et de têtes de crevettes pressées... tout un programme !
Moins pire que la description laisse à penser... mais ils ont été gentils avec nous, popa'a, ils ne l'ont pas fait macérer trop longtemps pour pas que ce ne soit trop fort...

Pour le dessert, ce sera du poe au potiron (amidon + potiron mélangé avec du lait de coco, très répandu avec de la banane également)... et en Polynésie, pas de couverts, on mange avec les doigts.

Au programme de l'après-midi, ouverture de noix de coco à la main, danse tahitienne et baignade... une belle journée au paradis ! :-)

Dimanche, nous sommes allés à la messe protestante avec notre hôte Ludo. Non pas qu'on soit vraiment croyant mais on voulait vivre l'expérience.
Eglise en bord de mer, vue sur le lagon, les gens habillés sur leur 31, robes à fleurs et chapeaux pour les femmes, chemises à fleurs pour les hommes, le décor est planté.
On est accueillis avec des colliers de fleurs et placés au premier rang (moi qui voulait me faire discret dans un coin, c'est raté ! ). Bon, je suis nul en catéchisme mais quand c'est en tahitien ça me donne une bonne excuse pour avoir rien compris :-)
En tout cas, leurs chants sont  superbes et cela donne des frissons d'y assister !

On devait décoller l'après-midi mais à cause de la pluie (la saison des pluies a bel et bien commencé) et de la piste trop petite, l'avion n'a pas pu se poser (enfin il a pu mais il a embarqué les passagers pour Papeete, pas les autres...). On est donc rester 2 jours de plus sur Maupiti. On est très bien ici donc c'est pas si mal, en revanche ça nous a empêché de profiter de Raiatea...
Au passage, merci à Air Tahiti qui n'a naturellement pas pris en charge les dépenses supplémentaires occasionnées... vive le monopole !

Lors de ces journées supplémentaires, nous avons fait le tour de l'ile à pied (2h) et Ludo nous a fait visiter le mara'e. Il nous a expliqué comment se passait la pêche traditionnelle aux cailloux qui se déroule tous les 10 ans pour les grandes occasions.


Convivialité, tradition, partage, bonne humeur, paysage magnifique... voilà quelques mots pour résumer notre séjour à Maupiti. Sans conteste un incontournable en Polynésie et mon gros coup de coeur ! 
Si vous êtes amateur de grand restaurant, de bungalows sur pilotis et autre, il faudra par contre vous orienter sur Bora que  je détaillerais dans un prochain article...

Un grand merci à Ludo et Moyra pour leur accueil et leur hospitalité, on se sentait vraiment comme à la maison !

Pour voir la vidéo, c'est ici : https://youtu.be/Bg0rVVp9tKE




Et si vous ne faites pas partie des 23 000 lecteurs, vous pouvez relire mon article sur les petites anecdotes de polynésie ici.

mercredi 2 novembre 2016

Rencontre avec les requins... et Marlon Brando

Après les baleines, la prochaine étape dans notre "to do list" en Polynésie : plonger avec le requin tigre !


Même si le requin tigre est à l'origine de la majorité des attaques sur l'homme du fait de sa taille imposante (entre 3 et 5m) et que les requins ont été diabolisés par "Les Dents de la mer" et autre nanar jouant sur la peur de la bestiole, cela représente que très peu de morts à l'échelle mondiale, pour rappel ->

Les requins véhiculent une image de peur dans l'imaginaire collectif alors qu'en fait, ce sont eux qui sont plus effrayés par nous (et ils ont sûrement raison au vu des millions qui sont massacrés chaque année...).

A ce titre, je vous invite à regarder un petit film qui a remporté le dernier festival de l'image sous-marine de Nouvelle-Calédonie : "I'm just à shark" (https://vimeo.com/148259045)

A partir du moment où on respecte leur environnement et quelques règles de sécurité, plonger avec les requins n'est pas plus dangereux que se mettre à l'eau avec un banc de truites... même si j'avoue que c'est quand même plus impressionnant ! :-)

Déjà, avant de se mettre à l'eau dès qu'on a amarré le bateau au corps-mort (ndlr: je viens d'apprendre l'orthographe de ce mot en l'écrivant, j'étais plutôt sur "cormore"^^), on voit des dizaines de requins tourner autour du bateau ce qui met dans l'ambiance !

Ensuite, une fois dans l'eau, les requins sont présents par dizaines autour de nous.. gris, pointes noires, pointes blanches, dormeurs, citron... il y en a pour tous les goûts !
Ils vous frôlent, vous regardent dans les yeux avant de changer de direction au dernier moment...C'est vraiment un spectacle captivant !
La plupart font entre 1,50m et 2m d'autres sont un peu plus imposant. Le citron faisait bien ses 3m je pense...

En fond sonore, on a entendu les baleines chanter pendant toute la plongée, on les entendait tellement bien qu'on s'attendait à les voir surgir à côté de nous à tout moment ! Une belle bande-son qui rajoutait un peu de magie à l'atmosphère déjà très spéciale de cette plongée.

Malheureusement, même avec 2 plongées de plus d'une heure chacune, le tigre ne se sera pas montré... On va devoir remettre ça à une prochaine fois !

(Mise à jour : la 2e fois, on l'a vu...et même 2 pour le prix d'un ! Comme convenu, c'est sacrément impressionnant ! https://www.youtube.com/watch?v=nISkGwB5H8w )

En fin d'après-midi, nous sommes allés à la pointe Vénus pour le festival de la Bounty.
La Bounty  (en anglais, les bateaux sont féminins) était le navire du capitaine Bligh qui en 1787, est parti d'Angleterre à destination de Tahiti pour récupérer des plants de Uru (arbre à pain) afin de nourrir les esclaves à moindre frais.Après 10 mois de traversée assez rude, les marins sont restés 5 mois à Tahiti, le temps que la bonne saison du Uru arrive. Les marins ont bien profité de la Polynésie et de sa culture hédoniste... Le retour n'en fut que plus dur et une mutinerie éclata sur le bateau. Les mutins prirent le contrôle du navire et après des mois d'errance, ils se fixèrent sur l'île de Pitcairn avec les femmes et hommes tahitiens qu'ils avaient enlevés pendant leur escale.
Ils créèrent une communauté sur place  pour échapper à la justice britannique qui promettait la mort pour ce genre d'actes de mutineries. Au final, le résultat fut le même car ils finirent par presque tous s'entretuer...A l'heure actuelle, l'île de Pitcairn est encore habité par 39 habitants et est rattaché à la Nouvelle-Zélande.

Le soir, une projection en plein air nous a permis de découvrir le film "Les révoltés du Bounty" sur le lieu où il a été en partie tourné (avec près de 6 000 figurants à l'époque !)
Ce film de 1962 avec Marlon Brando lui a permis de rencontrer sa nouvelle femme et de découvrir la Polynésie. Il décida d'y acheter un atoll, Tetiaroa et de s'y installer.
Sur cet atoll est maintenant implanté le "Brando", hôtel de luxe qui vient d'être élu "meilleur hôtel du monde"... mais ne cherchez pas, vous n'avez pas les moyens d'y aller : 3 000€ la nuit, minimum de 3 nuits...
Tetiaroa est l'atoll où j'ai passé mon dernier anniversaire en catamaran, pour vous confirmer que Marlon n'avait pas des goûts de merde, vous pouvez voir la vidéo ci-dessous .

Lors de cette journée, je me suis également initié (contre mon gré^^) à la danse tahitienne avec la troupe venue faire un spectacle... bilan, c'est pas facile de bouger les genoux comme un tahitien ! :-)







mercredi 19 octobre 2016

Rencontre avec les baleines

Ca y est on a enfin nagé avec les baleines !

Les baleines viennent dans les eaux chaudes du Pacifique pour se reproduire pendant l'hiver (de juillet à novembre environ). puis elles continuent leur route plus au sud où elles vont se nourrir dans les eaux froides de l'antarctique. En effet, dans les eaux polynésiennes, les mamans ne se nourrissent pas pendant plusieurs mois et s'occupe de leur progéniture. Le baleineau (1 tonne à la naissance) va quant à lui engloutir près de 200L de lait par jour !
Après 2 tentatives plutôt infructueuse, on a décidé de passer un week-end à la presqu'ile où de nombreuses baleines sont présentes.
On peut dire qu'on a pas attendu longtemps avant de voir les premières. Au bout de 5 minutes, on aperçoit une baleine avec son petit, on tente une mise à l'eau mais elle était plutôt farouche de bon matin.
On a continué notre route en remontant vers Tautira où on a croisé plusieurs couples maman/petit.Arrivé dans la baie de Tautira, une baleine et son petit nous laisse nous approcher pour profiter du spectacle.
En surface, ça ressemble déjà à de gros animaux, mais dans l'eau, le petit est balaise et la mère est carrément impressionnante ! (15-20m)
On nage tranquillement à côté d'eux, au loin on entend un mâle chanter, c'est vraiment une expérience magique !
Pour vous faire une idée plus concrète en vidéo :


mercredi 28 septembre 2016

Week-end en cata à Tetiaroa

En attendant un article plus complet, ci-dessous la vidéo d'un super week-end à Tetiaroa, l'île de Marlon Brando.


samedi 24 septembre 2016

Petites anecdotes de Polynésie

Je vois avec grand plaisir que cet article suscite beaucoup d'engouement avec plus de 24 000 vues !, mauruuru aux lecteurs et n'hésitez pas à continuer à me faire part de vos anecdotes pour compléter la liste ;-)

En allant au bureau ce matin, je me suis surpris à longer les murs à la recherche d'ombre (30° dès 8h ça chauffe...) Du coup, je me suis dit que c'était un comportement bien polynésien et j'ai voulu lister les "petits trucs" du quotidien que j'ai pu noté depuis mon arrivée ici.
Naturellement, ça peut être un peu cliché sur certains points mais j'ai surtout voulu dépeindre les polynésiens dans leur quotidien. N'y voyez rien de péjoratif, juste une petite liste d'anecdotes sympathiques :

- Les femmes se baladent avec des colliers ou des couronnes de fleurs sur la tête, des fleurs dans les cheveux... et c'est normal.
- Les hommes, quant à eux, portent des chemises à fleurs et des savates (claquettes) pour aller bosser, ça ne gêne personne... et ce n'est pas un déguisement :-)
- Le polynésien se lève tôt. D'ailleurs, pour le marché du dimanche, le rush c'est de 4h à 8h après c'est fermé (ou presque)
- Il fait du vélo sur une roue la plupart du temps (on se demande pourquoi les vélos en ont 2 ici?)
- Il mange des sandwichs au chao men, du poisson cru au lait de coco et des firi firi
- Il ne va pas au resto, the place to eat, c'est les roulottes !
- Il fait du cerf-volant (enfin les enfants surtout)
- Il te sourit et te dit bonjour (enfin plutôt "Ia orana"), même si tu ne le connais pas
- Il fait du vaa'a (pirogue à balancier) et toi, popa'a, tu te demandes comment il fait pour tourner tant que t'as pas essayé.. (bientôt j'espère)
- Il mange des mapés chaud quand il fait le tour de l'ile (et un peu tout le temps aussi)
- Il te tutoie...que tu sois un quidam, le big boss ou même le ministre...tu te tutoies. Et ce n'est pas considéré comme un manque de respect...
Tentes l'expérience en métropole, tu auras certainement droit au traditionnel : "on a pas élevé les cochons ensemble" :-)
- Avec un paréo, elle peut te faire 10 styles différents quand toi, tu galères à l'accrocher tout simplement...
- ... car les hommes peuvent aussi porter des paréos et des couronnes de fleurs pour certaines occasions (j'ai pas encore appris à le nouer pour ma part)
- Il appelle les vieux qu'il ne connait pas "papi", "mamie"... et là encore ce n'est pas un manque de respect
- Il fait la "bringue"
- A cette occasion, il boit de la Hinano, de la Tabu... et de l'Eau Royale aussi
- Et il écoute la musique forte... très forte
- Dans le bus, il siffle quand il veut descendre
- ... mais pour monter dedans, il aura attendu entre 30 minutes et 2h sans savoir quand il passerait
- Dans la rue, les voitures s'arrêtent au passage piéton (toujours)
- Il dit "Manuia "pour trinquer (prononcer manouilla)
- Quand il monte à 90km/h sur la RDO, il se dit que ça va bien trop vite! Heureusement qu'il n'y a que 10km de voie rapide sur Tahiti
- Il fait du Ukulele (la version tahitienne, pas hawaïenne!)... et rien qu'en entendant ça, tu te sens dans les iles
- Hawai, Los Angeles et les Etats-Unis en général sont une destination qui l'attire
- Il ne visite pas les 118 iles de la Polynésie, car le prix du billet est plus élevé pour une ile à 40 min de vol que pour la Nouvelle-Zélande à 5h... (et j'exagère à peine...)
- Il paye l'électricité la plus chère du monde
- Et l'internet le plus rapide du monde... non, je déconne !... mais un des plus chers, certainement
- pour te donner son adresse, il te dit : "tu prends 6 dos d'anes, puis à gauche et c'est derrière l'OPT" car les rues n'ont pas forcément de nom ici et les boites aux lettres n'existent pas
- Il se repère d'ailleurs en Point Kilométriques (PK)  : "PK13,4, côté montagne...2e cocotier à gauche,  le portail vert" :-)
- Il roule les R... (et ça j'adore !) 
- Il est tatoué...et le tatouage c'est sacré, chaque symbole a une signification, une histoire...et ça, ça se respecte
- Sa plaque d'immatriculation, c'est  : "212456 P". (En NC, c'était : "214569 NC")
- Elle a le rythme dans la peau quand elle danse...et ça, tu te dis que c'est génétique. Une popa'a saura jamais aussi bien bouger son corps qu'une vahiné !
- Il n'aime pas les coqs qui passent leur temps à gueuler à toute heure du jour et de la nuit... mais ça fait partie du paysage donc on les laisse faire leur vie (même si on a juste envie d'un bon coq au vin par moment !)
- Il y a même des coqs en centre-ville (vous imaginez ça, Place du Capitole?)
- Dans la rue, on ne te demande pas ton "06" mais ton "Vini" (du nom de l'opérateur quasi-unique et surtout de l'oiseau)
- Il dit "Nana" pour dire "au revoir"
- Il prépare le ma'a pour manger
- Il participe à des concours traditionnels tels que le débourrage de coco, le grimper de cocotiers ou le lancer de javelot sur coco... ça change du rodéo et du lancer de claquettes de Calédo :-)
- Il hausse les sourcils pour acquiescer... (ça surprend la première fois quand tu attends une réponse verbale et que tu lui poses 3 fois la question :-) )
- Il fait du surf avant de savoir marcher 
- Il est "fiu" des fois
...

Mise à jour 21/10 : suite aux différents commentaires reçus, je me permets de compléter la liste... Anecdotes partie 2, c'est parti :


- Il s'appelle mon "couz", ma "soeur", "copine"... même si il ne font pas partie de la même famille ou qu'ils ne se connaissent pas
- Sinon ça peut être aussi  "Brad" ou "Man" lorsqu'il interpelle quelqu'un
-> Quand est-ce qu'on utilise "Pei" du coup? pour dire "eh mec!" par exemple ?
- On ne dit pas "tante" ou "oncle" mais on dit "tonton" "tatie" ou "tata" ou bien on dit juste "t'ton" et "t'tie"
- Et ce sont tous et toutes des tontons et des taties pour les enfants 
- Il a froid à partir de 22 °C. En juillet c'est l'hiver, il sort les couettes pour la nuit, les polaires et le bonnet pour le matin. "c'est frrrrrroid hé", d'ailleurs le monoi fige en dessous de 20°C.
- Il va "baigner la mer "
- Les administrations fonctionnent aussi au rythme tropical et rien ne sert d'essayer de faire accélérer les choses, si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain
- Il regarde d'un œil amusé les popa'a nouvellement arrivés qui "courent " dans tous les sens, qui veulent tout, tout de suite, encore dans leurs habitudes citadines... jusqu'à ce qu'ils se posent.
- Il vit les élections de façon festive et très démonstrative, drapeaux aux couleurs du parti accrochés aux voitures, dans le jardin ...
- Il est très fataliste et/ou très croyant, la mort n'est pas une fin, c'est ainsi, "c'est la vie"
- Il sait être patient, surtout dans les iles
- Il travaille selon ses besoins monétaires du moment . Il n'est pas dans une société de consommation à outrance
- Il est fier de ses origines et de ses traditions.
- Il ne plaisante pas avec la religion, le dimanche matin, il le consacre à Dieu
- C'est souvent le dimanche midi qu'il mange le ma'a tahiti (repas traditionnel tahitien) agrémenté de l'incontournable fafaru (poisson cru macéré dans de l'eau de mer fermentée) Ndlr : oui je sais c'est pas vendeur comme ça... :-)
- Il n'existe pas de rencontre de pétanque, sans bières Hinano ou autres
- Les télénovélas sont des émissions cultes. Malheur à celui qui ose changer de chaîne à ce moment là !
- Il parle fort et ri fort.
- Il aime qu'on lui dise que son poisson cru est trop bon

- Le popa'a veut voir la Polynésie et le tahitien veut voir la tour Eiffel
- Il sourit tout le temps, à tout le monde, à la vie ...
"Ils m'ont appris un truc tout simple : Prendre le temps de vivre et de profiter du temps qui passe."

A suivre...
  
Ps : j'ai testé le va'a grâce à Matairii que je remercie au passage... Et comme convenu, c'est vraiment galère pour tourner, et bien physique !
Mais un réel plaisir de glisser au ras de l'eau dans ce décor de rêve !


Cette liste n'est pas exhaustive, je la compléterais au fur et à mesure...
Mais je vous invite à venir vous faire votre opinion, en venant rencontrer les polynésiens et vous verrez que leur accueil et leur gentillesse n'est pas qu'un mythe !
Et en plus, le pays est pas dégueu à visiter... :-)
Nana et bon week-end à tous !







dimanche 11 septembre 2016

Première plongée à Tahiti

Depuis le temps que je voulais m'y remettre ! On est enfin allé plonger à Tahiti !
Plongée sympa à la faille d'Arue, pas de gros poissons mais plein de petits et un beau jardin de corail... et, cerise sur le gateau : le tout accompagné par le chant des baleines !
On ne les a pas vu mais rien que les entendre, c'est impressionnant !
Rendez-vous est pris la semaine prochaine pour aller les voir et peut-être nager avec !

https://youtu.be/sIH1mLWYhNQ

mercredi 24 août 2016

Billabong Pro et journée pirogue

Week-end chargé en perspective !

Samedi nous avons traversé Tahiti pour aller à l'extrémité sud-ouest : Teahupoo.

Teahupoo est connu pour sa vague mythique, "les plus larges , les plus épaisses et les plus dangereuses au monde" dixit Wikipedia.





C'est à l'occasion de la Billabong Pro Tahiti, 7e étape du championnat mondial qu'on est allé voir les meilleurs surfeurs du moment.


On ne voit pas vraiment la vague depuis la berge. Il faut prendre un bateau qui, pour 2 000F, vous amène pendant 1h au bord de la vague pour apprécier le spectacle.

"Petite" vague
Je ne suis pas un spécialiste, mais ça reste impressionnant !...même si la vague était "petite" samedi avec seulement 4-5m de hauteur... (En 2000, Laird Hamilton a surfé une vague de 15m à cet endroit ! vidéo ici )

Pour résumer, le système de score: les surfeurs font des sessions de 35min à 2 ou 3. Les juges notent chaque passage sur une échelle allant jusqu'à 10 (une vague à 10 points ici.). Les 3 meilleures vagues sont retenues pour la notation finale du round et c'est à élimination directe.

"L'idée de base du Surf est la recherche d'une harmonie parfaite entre le surfeur et la vague. Les critères de jugement sont une codification qui va chercher à définir le plus objectivement possible ce qu'est une vague bien surfée.
- Au plan marin, le compétiteur devra sélectionner les meilleures vagues, celles qui offrent le plus fort potentiel de points.
- Au plan technique, le compétiteur devra respecter au mieux les critères en vigueur prônant un surf à haut-risque parfaitement maîtrisé." (plus d'infos ici)

Tout ça pour dire que ça reste très subjectif pour le profane que je suis, mais, pour résumer : ça doit être sacrément bandant d'être dans le tube! :-)

Bon forcément, à 44 ans avec 11 titres de champion du monde, le patron reste le patron :
1 vague à 9,77 et 1 autre à 9,90 en finale face à John John Florence (nouveau n°1 mondial) et Kelly Slater remporte cette étape  !

Michel Bourez, le polynésien de l'étape et icône pour tous les jeunes surfeurs tahitiens n'a pas fait long feu, car il s'est fait sortir dès le 2e tour.


Pirogue Green Pacific
Après tout ce sport ^^, dimanche farniente (et apéro) sur une pirogue pour le départ d'une collègue de Marie.
Le bateau est privatisé pour la journée pur une 40e de personne. On va se caler sur un banc de sable en face de Tahiti.
Baignade, PMT, barbecue, apéro...et un DJ qui met le son à donf ! Car le polynésien ADORE la musique à donf ! :-)
On a eu la chance d'observer une baleine avec son baleineau qui sautaient dans tous les sens (c'est de bonne augure pour aller nager avec elles très bientôt!) et de grosses raies pastenagues qui venaient quémander la nourriture.
Une bonne journée en perspective car, même si la pluie est venue, la température reste toujours autour de 30°.
En vidéo ci-dessous (ou ici)


"Life is better in Tahiti", il paraît...



jeudi 14 juillet 2016

3 jours à Huahine

Lien de la vidéo : https://youtu.be/KHdUQZFeEp4
Après 2 mois à Tahiti, on a enfin l'occasion d'aller visiter une des 118 iles de Polynésie !
Notre choix s'est porté pour l'île la plus proche, à savoir Huahine qui fait partie des "Iles sous le vent" dans l'archipel de la Société.
Huahine est à 175km de Tahiti, soit environ 40 minutes en avion. Elle compte environ 6 000 habitants sur 74 km².

On a économisé pendant 2 mois pour pouvoir partir car il faut savoir que partir explorer les iles de Polynésie demandent un certain budget... En effet, pour ces 3 jours, cela nous a coûté environ 1000€.
La moitié pour le billet d'avion (oui, oui pour seulement 40 min de vol...), 300€ pour l'hébergement en pension dans un studio avec la location de la voiture et du bateau sur 1 journée. Rajouter à ça, la plongée et les repas et vous arriver au compte final.
Quand on dit que la Polynésie est cher, c'est clairement pour ce genre de séjour.
Rassurez-vous, si vous venez en vacances, il existe des pass inter-îles qui permettent de faire plusieurs îles avec un seul billet...mais pour cela, il faut avoir des jours de congés...
Bref, vivre au paradis et en profiter, ça a un coût... on le sait et on l'assume. En contrepartie, on roule dans une voiture qui a 20 ans, on a pas de télé, ni le nouveau combo frigo/tondeuse/cafetière/wifi pokemon dolby surround 6.0 :-)

Fare potée et Va'a au premier plan
Jour 1
Arrivés à Huahine, on est accueilli par la traditionnelle fleur de Tiare à porter sur l'oreille.
Côté gauche (côté coeur) si votre coeur est pris, côté droit, si vous êtes disponible.
Un mara'e traditionnel
Après les (longues) explications de notre gentil, mais néanmoins très bavard, hôte. On prend la voiture pour partir explorer l'île.
On s'arrête d'abord au Mara'e le plus important de l'île. Les mara'e sont les temples traditionnels polynésiens. L'île en compte près de 280 ! Amateur de vieilles pierres, faites vous plaisir !

Après ce moment culturel, on tente d'aller faire une rando en forêt pour aller à un point de vue. Tentative infructueuse car ,comme partout en Polynésie, il n'y a pas vraiment de sentiers ou de chemins de rando...donc trouver "l'allée de manguiers après le banian au 2e cocotier à gauche" a été un échec cuisant !

On se console en se disant qu'il est l'heure d'aller se baigner (et prendre l'apéro)sur une plage de sable blanc magnifique...(et dire que l'hôtel qui borde cette plage a été abandonné...dommage, on a la plage rien que pour nous! :-)

La ferme perlière, pas mal comme spot !
Suite de la visite, dans la seule ferme perlière de l'île (petite ferme avec 100 000 huitres perlières) auquel on accède par pirogue. On  nous explique comment sont créées les fameuses perles de Tahiti..
Greffe de l'huître
En résumé, on prend un corps étranger (une petite bille faite en coquillage) qu'on greffe dans l'huître.
L’huître pour se protéger de ce corps étranger va l'envelopper de nacre, ce qui donnera la perle finale.
Les perles sont évaluées en fonction de leur forme, leur taille, leur brillance, leur couleur, leurs défauts... les plus belles peuvent valoir plusieurs milliers d'euros. Les plus abordables, jolies mais pas parfaites, dans les 60-80€.

On continue notre tour de l'île avec divers panoramas et arrêts pour arriver voir les anguilles sacrées aux yeux bleus. Ne me demandez pas pourquoi elles sont sacrées, je ne sais pas...mais elles ont bien les yeux bleus ! Et vu qu'elles sont sacrées, elles sont sacrément grosses !

On termine la journée en visitant des ateliers de paréos fait main où je m'exerce à la peinture sur paréo.

Une première journée bien remplie qui nous a permis d'explorer l'ile par voie terrestre dans son intégralité (une route de 80km environ).


Jour 2
Comment sont-ils arrivés là ? ^^
9h du matin : Finale de l'Euro... on ne va pas au bar pour voir le match mais au port pour la plongée.
J'étais un peu dégoûté de ne pas voir le match mais bon, je m'en suis remis et apparemment je n'ai rien raté, de toute façon j'ai quasiment vu aucun match de l'euro.  Après la plongée, j'ai pu voir les prolongations et voir cette très belle équipe du Portugal remportait un Euro bien mérité où elle a brillé de mille feux ("pardon?" "3e d'un groupe derrière l'Islande et... la Hongrie... et championne d'Europe... ah oué?!... on appelle ça la jouer à la grec non?!")
Parenthèse footballistique fermée :-)

Nous avons plongé dans la passe (le "trou" dans le récif par lequel les bateaux peuvent accéder au lagon et là où se font les échanges entre population du lagon et population de pleine mer (pélagique).
Il y a donc du courant, plein de poissons...et des requins ! :-)
On a pu observé un banc de requin gris (1,50-1,80m en moyenne) d'assez près et même s'approcher de leurs bébés. On a également observé des murènes et un jardin de corail pour finir. Les coraux ne sont pas au niveau de la Calédonie en Polynésie mais c'est pas trop mal quand même.
La vidéo de la plongée :  https://youtu.be/wtROkzhmd38


 Après la plongée, on m'a appris : ABS (Apéro / Bouffe / Sieste) donc vu que je suis un élève sérieux, je me suis exécuté. Déjeuner les pieds dans l'eau puis aprem farniente sur une petite plage très sympa !
Enfin, apéro sunset avec vue sur Raiatea et Bora-Bora pour clôturer cette journée intense en émotions...

Jour 3
A la pension, on a pu louer un bateau sans permis pour faire le tour de l'île sur la journée.
De bon matin, il fait gris et une fois qu'on est engagé sur le lagon, il se met à pleuvoir... pas les meilleures conditions pour apprécier l'ile côté mer.
Au lieu de nous arrêter aux différents endroits prévus, on boucle le tour de l'île d'une traite (environ 2h). La houle et les coraux ont failli avoir raison de nous, mais on a bien fait d'insister car après ce début plutôt médiocre, le soleil a pointé son nez et on a donc pu se poser sur une plage déserte de l'île.
Baignade, PMT, exploration de l'île et pique nique ont bien rempli le reste de notre journée.
On termine avec le dos un peu en vrac à cause de la houle du matin mais une expérience très sympa pour clôturer notre séjour à Huahine.

Prochaine destination... les Tuamotu?